"Parlons peu, parlons chercheur au quotidien... sur son terrain " - par Louis Bertrand, Fadoua Messaoudi et Cédric Tant
Midis interactifs proposés par Louis Bertrand, Fadoua Messaoudi et Cédric Tant les jeudis 6 et 20 mai prochains, de 12h à 13h.
RÉSUMÉ Des deux séances
Si nous travaillons tous les trois sur des objets différents et appartenons parfois à des disciplines différentes, nous avons la même appétence pour les questions qui touchent de près, ou de loin, à l’impact de notre propre façon de concevoir nos objets d’étude ainsi que sur la manière de produire nos données et de concevoir notre méthodologie. L’atelier d’écriture a servi de point de départ à cette réflexion et, après quelques passionnantes discussions qui auraient pu durer des heures, nous avons constaté que consacrer un temps spécifique à ces questions – en les démêlant et en cherchant à davantage les problématiser – pouvait être pertinent. Sachant que d’autres collègues sont tout aussi animé·e·s que nous par ce genre de questions rarement mises sur la table, nous avons opté dans un premier temps pour une mise en place d'au moins deux midis sur la question. Nous pourrons ainsi partager le fruit de nos réflexions en cours, et en retour, profiter de l’expérience et des conceptions de chacun·e. Il s’agira d’entrer dans les coulisses de nos recherches respectives avec honnêteté, rigueur et humilité. Il s’agira avant tout de poser des réflexions partant de situations concrètement vécues qui ont pu induire d’éventuels malaises ou doutes par rapport à sa propre posture voire, de façon plus fondamentale, sur son rôle en tant que chercheur ou chercheuse. Si cette dernière question est souvent laissée à l’appréciation de chacun·e nous souhaiterions la sortir de l’ombre pour offrir la possibilité à tout le monde de bénéficier de l’expérience concrète des autres et de mettre à l’épreuve ses propres pratiques.
Voici une série de questions qui guideront nos échanges : si, pour comprendre les pratiques de tel ou tel acteur social, est considérée comme tout à fait pertinente l’observation et la description in situ des relations en train de se faire, que faire des réactions des acteurs par rapport à notre présence sur leur terrain et comment – si c’est pertinent – les intégrer à la recherche ? Si l’analyse des discours de certains acteurs à travers les textes qu’ils·elles produisent constitue le point nodal de la recherche, quelle place donner à un échange avec ces acteurs et comment l’intégrer à la recherche ? De manière générale, est-il nécessaire d’échanger avec les acteurs de notre terrain et, dans l’affirmative, comment intégrer ces échanges dans la recherche ?
En résumé, lorgnette, ping-pong ou natation synchronisée : quel est VOTRE rapport au terrain ?
Contactez Véronique Degraef pour plus d'informations à propos de ces deux séances.
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